Une année à SPEAP — Une année aux Théâtre des Amandiers
- Marta Jonville
- 12 août 2018
- 11 min de lecture
#résidence #SPEAP #Sciences-po #martajonville #ré-apprendre #ecologie #gaïa
"Peuple désorienté. Sur quelle terre atterrir ?"
Que faire ? D’abord décrire

Sort of Gaïa
"Peuple désorienté. Sur quelle terre atterrir ?" Telle est la question qui nous a été posée pour entrer dans SPEAP et pendant les dix mois à SciencesPo. La piste que nous proposait Bruno Latour était celle des cahiers de doléances : recharger la politique par le bas à un moment où nous sommes entrés à l'air de de l'Anthropocène, du Capitalocène ou du Chtulucène. Pour Bruno Latour nous ne faisons plus de politique depuis longtemps.
En résidence au Théatre des Amandiers nous avons conçu des ateliers d'occupation de la terre (Occupy Earth) Ateliers de Politiques Terriennes.
Entrer à SciencesPo, c'est entrer dans un pays étrange et étranger qui a sa langue, sa géographie, des habitants, des passants, des figures.
Cette année a été l'exploration d'un monde mais aussi et, bien évidement, par les connaissances et les rencontre. Et si SPEAP est dans SciencesPo il n'en reste pas moins qu'elle est une bizarrerie, d'abord car elle y fait entrer des gens aux parcours divers : artistes, architectes, ingénieurs, migrants, acteurs, jeunes, vieux, humains, non humains, chiens, etc
Je me suis attachée à intégrer un non humain dans SciencesPo pendant toute cette année : le chien Txapi qui a assisté aux cours de Bruno Latour, entre autres.
J'ai pris SPEAP comme une résidence d'une année qui m'a amené aux Théâtre des Amandiers, à Venise, à Sciences-po.
La Bouchère Demain
Vidéo
Atelier d'écriture / Bruno Latour
PORTRAITS
Sur les photos : Frédérique Aït‑Touati, Emanuele Coccia, Jean‑Michel Frodon, Bruno Latour, Donato Ricci, Jamie Allen, Ludivine Bantigny, D. Graham Burnett, Emanuele Coccia, Didier Debaise, Jeff Dolven, Arnaud Esquerre, Marco Ferrari, Rebekka Kiesewette, Céline Lefève, Marie Lisel, Camille Louis, Alessandro Ludovico,Philippe Mangeot, Éric Mangion, Natasha Meyer, Baptiste Morizot, Emilie Noteris, Paolo Patelli, Philippe Quesne, Benoit Verjat, Vinciane Despret, Duncan Evennou, Estelle Zhong, Isabelle Stengers, Pierre-Marie Baudoin ,Joanna Beaufoy, Khaled Bouzidi,Vincent Chevillon, Ali Fatehi, Marie-Nour Hechaime, Marta Jonville, Konstantinos Dervenis, Sybille Lannes ,Christophe Le Blay, William Massey, Julia Nowodworski, Arnaud Pommier, Federico Rinaldi, Julien Sipra, Janaina Wagner.
COLLECTES DE COULOIRS

Amphithéatre Boumty renomé Amphi Adama Traore pendant les grèves "SciencesPo en lutte"

Panneau d'accrochage infos

Toilettes

Affiche

Flyers
MAI 68 - MAI 18
Pendant que les cérémonies de commémorations battaient leur plein et que nous étions pris dans la muséification de mai 68, les étudiants de SciencesPo (en lutte) lançaient un mouvement contestataire.
What's the Body of the Body Politic?
Sovereignty, Identity, Ecology
Venise
Fondation Ricci / Septembre 2017
THE GAÏA ROARING RISE - Vidéo
Sur une proposition de Kendra McLaughlin Avec les voix et les récits d'Isabelle Stenger et Yasmine Benabdallah Et la participation de Simone Felhinger Filmé par Kendra McLaughlin et Giacomo Raphaelli Assemblé par Marta Jonville
Quelques photos de Venise
Interview d'Isabelle Stenger que j'ai réalisé à La fondation Cini à Venise. Dans le cadre d'"Il Dialoghi di San Giorgio" What's the body of the Body Politic. Sovereignty, Identity, Ecology.
COMMANDE
Pour le Centre National du Numérique
Travail réalisé par Khaled Bouzidi, Vincent Chevillon et Marta Jonville / Poster


Recherche
Vous pouvez naviguer sur Archipel, table de recherche crée par Vincent Chevillon où nous avons partagé notre recherche :
CLIMAT, ENVIRONNEMENT : FAUT-IL RÉÉCRIRE L'HISTOIRE ?

Comment repenser la modernité, la globalisation, l'émancipation et la liberté, dans un contexte de tensions géopolitiques et physiques croissantes. Dans le débat sur le changement profond des modèles appelé par les enjeux environnementaux et climatiques, les sciences ont été jusqu'ici relativement épargnées par les critiques. Or, la plupart des disciplines des sciences humaines et sociales – la sociologie, la géographie, l'anthropologie,… - se sont constituées comme science à la fin du XIXe siècle, lorsque triomphait l'industrialisation et les énergies fossiles, accordant une place très limitée aux changements environnementaux et climatiques, et aux limites des ressources naturelles. À partir du dernier état de la recherche et de la question de la temporalité, ce cours propose un changement de paradigme profond, pour des sciences ouvertes à la multiplicité des collectifs humains et non-humains. Grégory Quenet
Le Tribunal de L'histoire / performance
Plaidoirie pour le « Tribunal de l'histoire » : Tribunal fictif qui se tiendrait en 2050 pour juger de la responsabilité historique dans le changement climatique, en tenant compte des projections actuelles des modèles.
Réquisitoire contre les "Mangeurs de Viande"
Théophile CLEMENT , Hanna Bouchareb , Soliane PICARD , Julia SERBAN--PENHOAT , Xiyue LI , Tom BRY-CHEVALIER, Maxime DUCHÊNE, Raphael SAIDI , Marta JONVILLE, Néstor PELECHÀ , Théo CURIE , Andreea ZOTINCA
Mesdames et Messieurs les jurés, à quand remonte la dernière fois que vous avez consommé de la viande? Cette question n’est pourtant pas anodine et je pourrais la poser de cette façon: aviez-vous conscience, lors de chaque bouchée de votre steak, des désastres que vous faisiez subir à la planète?
Benjamin Franklin mieux que quiconque pourrait résumer simplement les choses: “manger de la viande, c’est commettre un homicide involontaire”. Non, il ne s’agit pas uniquement de l’homicide de la vache, du poulet ou de la dinde que vous retrouvez dans votre assiette. Non, il ne s’agit pas non plus de l’homicide de nos forêts, de nos champs, de nos prairies. Il s’agit avant tout de l’homicide que nous faisons subir à notre planète Terre. En dégradant la terre, c’est notre propre existence que nous avons contribué à anéantir.
C'est ici, à l’amphithéâtre Jean-Moulin de Sciences-Po, qu’aujourd’hui, devant vous tous-te-s, étudiant-e-s, artistes, enseignant-e-s, je me lance dans un discours qui me tient à cœur, depuis toujours. Un sujet vu et revu, traité sous toutes les formes et toutes les tournures. La question a été posée, des dizaines, peut-être même des centaines de fois. Mais les conclusions ne me satisfont guère.
Je le clame haut et fort; les mangeurs-euses de viandes ont hautement contribué à la destruction des espèces, des forêts, et ont contribué à dégrader la Zone Critique, cette mince pellicule superficielle de la Terre caractérisée par la vie.
Les mangeurs-euses de viande ont martyrisé, torturé, maltraité, abattu en masse des milliards d’êtres vivants, des animaux sensibles, et ce pendant des siècles.
Rien qu’en 2013, 65 milliards d’animaux terrestres ont été abattus pour se retrouver dans les assiettes d’humain-e-s sur-nourris. Pour quel résultat ? aujourd’hui, 50 ans plus tard, nous nous retrouvons sur une planète dévastée.
Regardez autour de vous, regardez. Moquette, béton, lumière artificielle et air conditionné ont remplacé les prés verdoyants, les prairies fleuries, les chants des oiseaux et la majesté des arbres. Quand je lis du Rimbaud à mon fils, je ne peux lui décrire ce que ses yeux ignorent. Nous vivons en sous-sol depuis 10 ans, et il est déterminant qu’enfin, enfin nous puissions aller de l’avant et condamner les coupables.
La génération suivante n’est pas impuissante, je la sens et la crois pleine de vie et d’envie, pleine de ressources, prête à bâtir un futur meilleur que ce que nous lui avons légué. Mais pour cela, chers concitoyens, il nous faut condamner les coupables des exactions commises sur notre planète. Sachons, avec courage et dignité, imputer aux coupables la responsabilité qui est la leur.
--- Partie sur les émissions de GES d’origine métabolique ---
Je suis issue de l’espèce bos taurus. Les bovins.
Depuis la maîtrise de l’élevage par les humains, les miens ont toujours occupé une place assez étrange dans les sociétés. Entre nature et culture. On disait naturelle notre exploitation. On disait naturelles les années d’un labeur non rémunéré. On disait culturelle notre destinée à l’abattoir.
Mais je pose la question. Où est la nature dans cet anneau de métal par lequel on nous tire ? Où est la nature dans ces outils froids de fécondité artificielle, procréant pour l’appétit toujours plus vorace et insatiable des humains ? Et surtout où est la nature dans ces immenses entrepôts où nous sommes entassés, dans ces tueries où nous sommes découpés, dans ces supermarchés où les humains viennent nous acheter sous la forme d’un rôti, d’un steak ou de viande hachée ?
Croyez-moi. Ce que vous appelez l’élevage n’a rien de natural. Et pourtant. C’est parce que les humains considèrent notre exploitation comme naturelle que notre contribution aux émissions de gaz à effet de serre est minimisée, voire tue dans de nombreux rapports. La FAO évalue à 18% la part de l’élevage dans les GES produits chaque année. Ce chiffre vous paraît beaucoup ? D’autres scientifiques, disent qu’elle est égale à 51%.
Les humains semblent avoir oublié que nous autres, bovins de tous les pays, respirons. Ou bien peut-être ont-ils oublié que la respiration des mammifères rejette du CO2 ? Peut-être.
Et plus de respirer, tenez-vous bien, nous digérons des aliments. Et pour cela, notre organisme émet des gaz. Et pas qu’un peu puisque nous avons quatre estomacs ! Vous pensez qu’il est aisé de digérer de l’herbe ? Alors oui, je vous entends rire. Car vous sentez venir ce moment. Celui où nous allons parler des flatulences des vaches.
Et pourtant, c’est un sujet si important. Toujours d’après la FAO, 37% du méthane induit par les humains provient du bétail. Et le méthane, au cas où vous ne le saviez pas, réchauffe bien davantage l’atmosphère que le CO2. Par ailleurs, la demi-vie du méthane dans l’atmosphère, n’est que de huit ans. Elle est de cent ans pour le CO2. Cela signifie que si l’humain, dans un sursaut de conscience avait cessé de nous exploiter, il en aurait très vite observé les bénéfices. Bien plus rapidement qu’en développant une quelconque autre politique environnementale.
--- Partie sur la déforestation ---
Au delà du massacre de milliards d’animaux et êtres dotés de sensibilité, les mangeurs de viande ont également été coupables de l'abattage systématique des espèces végétales via une déforestation toujours plus importante. Ce sera grâce au témoignage très précieux de Ceiba Pentandra, un membre de la communauté des arbres fromagers que je vous démontrerai la contribution de l’élevage de viande à la déforestation. Cette communauté, qui a une longévité de plus de 300 ans, a été condamnée pour satisfaire les désirs des mangeurs de viande.
Je suis venu sur Terre avant vous, et je vous verrai mourir. Mon expérience me permet de clamer aujourd’hui que les mangeurs de viande sont allés trop loin. Leurs pratiques mortifères ont constitué un crime contre les animaux non humains mais aussi les membres de la communauté végétale, trop souvent ignorée. Leur appétit de chair s’est aussi étendu à nos écosystèmes, et en particulier la forêt amazonienne.
Entre les années 80 et 2010, plus de 20% de la forêt amazonienne, ma terre natale, fut détruite et c’était plus de 70% de ce carnage qui était lié à la production de viande. Au début des années 2000, c’était 15 millions d’hectares qui disparaissaient chaque année, soit 2400 arbres coupés chaque minute. Et tout ça pour quoi ? Pour agrandir les zones de pâturage de la production de viande et produire la nourriture essentielle pour nourrir le bétail. Dans les années 2000, le Brésil à lui seul mobilisait 25 millions d’hectares pour produire du soja, destiné à 80% à l’alimentation animale, une véritable hécatombe pour la biodiversité.
Pour vous permettre de visualiser les dégâts de ces mangeurs de viande, voici un exemple simple et concret : le hamburger, aussi connu comme le plus grand meurtrier d’arbres à ce jour. La production d’1 hamburger en Amérique Latine à lui seul correspond à la dégradation de 20 à 30 espèces de plantes ! La forêt se meurt année après année pour satisfaire les plaisirs d’une minorité égoïste. Ceci se traduit par une abondance d’espèces « en danger ». À quoi bon victimiser la nature quand les réels coupables ne sont pas incriminés ?
Vous demandez encore peut être quel est le lien entre la déforestation et le changement climatique? Et bien, mesdames et messieurs les jurés, le lien est simple :
· Premièrement, la déforestation réduit la capacité de la planète à absorber le dioxyde de carbone dans l’atmosphère et donc à réduire la pollution de l’air.
· Deuxièmement, la déforestation participe à l’augmentation de dioxyde de carbone et de protoxyde d’azote dans l’atmosphère à cause de la décomposition des sols qui en suit, deux gaz à effet de serre qui ont largement contribué au changement climatique et à faire basculer notre planète et ses écosystèmes dans l’instabilité, rendant la vie quasiment impossible.
Pour toutes ces raisons, je vous demande d’appliquer à ces mangeurs de viande une peine à la hauteur des destructions qu’ils soutiennent, une destruction dont je n’ai pu exposer qu’une infime partie aujourd’hui.
---- Partie sur l’intensité énergétique de la viande ----
Au début, nous pensions qu’il n’y aurait jamais de fin. Plus nous creusions, plus nous en trouvions. Alors nous nous nous sommes évidemment jetés sur cette nouvelle ressource. Comme des animaux. On oublie trop souvent que l’humain est en fait un animal. Il y avait d’abord eu le charbon. Puis le pétrole. Et enfin le gaz naturel. Autant de ressources que nous croyions à un moment inépuisables.
Quand le pic pétrolier est survenu, personne ne s’y attendait. Enfin si, il y avait bien ces sempiternels pessimistes inspirés du club de Rome. Mais qui les écoutait ? Pas nous. Puis un jour l’inimaginable se produit : il n’y a plus eu de ressources fossiles disponibles. Elles s’étaient toutes volatilisées dans l’atmosphère. Contribuant ainsi largement au réchauffement climatique. Et c’est quand nous n’avions plus accès à ces énergies que nous avons compris à quelle point elles nous étaient indispensables, y compris dans un domaine que nous n’aurions jamais suspecté : l’agriculture.
Aux Etats-Unis, le système de production alimentaire était responsable dans les années 2010 de 17% de la consommation en énergie du pays, principalement de source fossile. Mais ce chiffre cachait une autre réalité. La viande, que nous consommions alors à foison, nécessitait en réalité quatre fois plus d’énergie que la production de la même quantité de céréales.
Et quoi de plus logique en effet ? Pour produire une calorie de viande de bœuf, il fallait donner à l’animal entre 10 et 20 calories d’origine végétale. Avec notre appétit croissant pour la chair, les pâturages étaient loin de suffire. Et il fallait donc cultiver toujours plus de terres pour nourrir les animaux – les autres, pas nous – alors que nous aurions pu consommer ces céréales directement.
Parce que notre régime alimentaire largement carné nécessitait une quantité colossale d’énergie, nous avons épuisé nos stocks de ressources fossiles encore plus vite. Rejetant ainsi toujours plus de CO2 dans l’atmosphère, et accélérant d’un même mouvement le réchauffement climatique. Notre voracité nous a perdus.
--- Conclusion ---
Trois destins, aussi différents les uns des autres qu’unis par un même drame, le changement climatique. Il n’est plus finalement plus temps d’insister sur l’impact de la consommation de viande sur le climat, mais sur le fait que ses conséquences sont connues depuis longue date.
Voilà maintenant 10 minutes [à changer à partir des prédictions des entrainements] que vous nous écoutez. C’est court 10 minutes. C’est court, et pourtant en 2018, c’était suffisant pour que notre espèce extermine 1 200 000 animaux terrestres non-humains et 19 000 000 d’animaux marins pour les mettre dans son assiette. C’était suffisant pour voler la vie de ces êtres sentients tout en empoisonnant la planète nous-mêmes.
Brisons cette omerta sur le désastre écologique qu'est la viande. Ne soyons pas naïfs. La consommation de viande est la première cause du dérèglement climatique.
Au XXème siècle déjà, des scientifiques nous alertaient.
Au début du XXIème siècle, la FAO le soulignait lourdement dans ses rapports. Et pendant tout ce temps les végétariens et végétaliens nous montraient qu’un autre régime alimentaire était possible. Pourtant, nos ancêtres ont choisi d’ignorer ces avertissements, et de persister dans leurs habitudes carnées.
Et aujourd’hui, c’est à nous d’en payer le prix [ton dramatique].
Arrêtons de victimiser la nature, incriminons les vrais responsables.
Alors aujourd’hui, lors de ce tribunal, nous accusons officiellement les mangeurs de viande d’être responsables du changement climatique.
Nous accusons les individus bien sûr, prêts à sacrifier le futur de l’humanité pour leur plaisir gustatif.
Mais nous accusons également le système dans lequel ils évoluaient d’avoir entretenu les mythes autour de la viande et de la légitimité de sa consommation.
Nous accusons les industries et les lobbys, qui ont fait en sorte que, dans la publicité et dès l’enfance, dans les écoles, on vante la consommation de la viande comme naturelle, culturelle, normale, nécessaire.
Nous accusons les gouvernements, qui ont subventionné les élevages afin de proposer aux carnivores une viande bien en deçà de son prix réel.
Nous accusons le corps médical, pour son hostilité dogmatique envers les régimes sans viande.
Et enfin, nous accusons la gastronomie et les traditions, qui justifiaient par la culture nos crimes quotidiens.
→ Nous exigeons ainsi une condamnation exemplaire de tout le système carniste.

Amphithéâtre Jean Moulin, Réquisitoire contre les mangeurs de viande, Tribunal de l'Histoire 2050
Histoire Environnementale du Cannabis en Californie
Site SPEAP de l'année 2018 Site de SPEAP de SciencePo
Performance à l'auditorium lors de la remise de diplôme 30 juin 2018 à la Maison de la Radio avec Txapi Txu
Merci à Bruno Latour, Frédérique Aït‑Touati, Emanuele Coccia, Jean‑Michel Frodon, Donato Ricci, Rebekka Kiesewette, Camille Louis, Paolo Patelli, Benoit Verjat, Isabelle Stengers et Gregory Quenet